De la promotion de l’administration de la justice sensible au genre dans l’appareil judiciaire burundais
Les magistrats et officiers de la police judiciaire sont en pleins ateliers d’échange d’expérience sur les bonnes pratiques en matière d’administration de la justice sensible au genre. L’ouverture officielle de ces ateliers qui se font dans quatre provinces du pays (Gitega, Ngozi, Ruyigi et Makamba) s’est déroulée à Gitega en date du 12 avril 2021.
En lieu et place du Ministre de la Justice dignement empêché, le Directeur des affaires juridiques et du contentieux, actuellement le Directeur Général a.i de l’Organisation Judiciaire, Maître NDIZEYE Paul, dans son discours d’ouverture, a souligné qu’aujourd’hui le Burundi célèbre des avancées très significatives en matière de promotion et de protection des droits des femmes qui se matérialisent par la révision de nombreuses lois et politiques ainsi que la prise de certaines mesures visant la promotion de la jouissance équitable des droits entre les filles et les fils du pays
Pour mieux faciliter ces échanges, des textes de lois applicables en matière de lutte contre les violences basées sur le Genre leur ont été distribués pour enrichir davantage leurs contenus. Il s’agit notamment de la constitution de la République du Burundi, de la loi portant prévention, protection des victimes et répression des violences basées sur le genre, du code de procédure pénale, du code pénal, du code des personnes et de la famille, de la loi sur la protection des victimes et des témoins et autres personnes en situation de risque, et du code foncier du Burundi.
« A travers le projet de renforcement des capacités des acteurs judiciaires qui a, entre autres objectifs de renforcer l’administration d’une justice sensible au genre, le ministère de la Justice entend mettre en disposition des outils basés sur des connaissances pratiques qui permettent de rendre compte des étapes déjà franchies en matière d’administration de la justice. Ces connaissances pratiques sont susceptibles de servir de référence aux différentes commissions chargées de préparer les différents projets de loi et d’initier des réformes des lois pour améliorer la prise en compte de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes ». A-t-il expliqué.
La représentante d’ONU Femmes lors de l’ouverture de ces ateliers, madame Scholastique NTIRAMPEBA a remercié son excellence madame la Ministre de la Justice pour son intérêt particulier pour une administration de justice sensible à l’égalité de genre. « Pour améliorer la vie de nos sœurs, nos mères, nos tantes et même nos grands-mères, nous avons le devoir de contribuer ; chacun(e) en ce qui le concerne, doit apporter sa pierre à l’édifice ». A t- elle conseillé.
Signalons que, suite à la collecte de bonnes pratiques en matière d’administration de la justice sensible au genre organisée par le ministère de la justice dans 44 cours et tribunaux, une ébauche de guide basé sur les bonnes pratiques identifiées a été élaborée par une équipe d’experts juristes et elle met en lumière la promptitude à rendre une justice équitable pour tous.
Par Elianson Bigirimana